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Analyse des membres du front

Communiqué de presse de la santé en lutte 14 septembre 2020. Des milliers de personnes dans la rue pour des soins de santé de qualité !

Publié le 15 septembre 2020

Un an jour pour jour après la pre­mière assem­blée géné­rale de La san­té en lutte, nous étions plus de 7000 per­sonnes à mani­fes­ter ce dimanche 13 sep­tembre pour reven­di­quer un refi­nan­ce­ment mas­sif des soins de santé !

Hier, notre mes­sage était très clair :

Nous ne les lais­se­rons plus nous impo­ser une dégra­da­tion de nos condi­tions de travail.

Nous ne les lais­se­rons plus détruire la qua­li­té des soins que nous don­nons à la population.

Nous ne les lais­se­rons plus nous gérer à coup de tableaux excel et par le prisme d’une vision mar­chande aux consé­quences mortelles.

La san­té est un bien pré­cieux qui mérite ample­ment cette mobi­li­sa­tion. Pro­té­geons ce bien com­mun des menaces de la privatisation !

Nous ne sommes pas naïfs et il est clair que cette seule jour­née de mobi­li­sa­tion ne suf­fi­ra pas à ren­ver­ser la tendance.

Dès demain, conti­nuons la mobi­li­sa­tion sur nos lieux de tra­vail, dis­cu­tons avec nos col­lègues pour les impliquer.

Dès demain, conti­nuons à nous orga­ni­ser pour être encore plus nom­breux et nom­breuses dans les semaines et mois à venir.

Dès demain, conti­nuons à lut­ter contre la mar­chan­di­sa­tion de notre secteur.

Dès demain, mobi­li­sons-nous pour faire entendre nos voix et nos exigences.

Dès demain, lut­tons pour un sys­tème de soin acces­sible à toutes et tous.

Dès demain, lut­tons pour plus d’ef­fec­tifs, plus de salaire et plus d’hu­ma­ni­té dans les soins.

Dès demain, sou­te­nons chaque col­lègue, chaque équipe qui s’organisera pour amé­lio­rer notre sys­tème de soins et nos condi­tions de travail.

Car nous devons nous ras­sem­bler et nous orga­ni­ser pour impo­ser nos revendications !

Aujourd’­hui, nous sommes déterminé.e.s à chan­ger la logique et à lut­ter contre la logique mar­chande ! Et nous ne nous arrê­te­rons que lorsque nous obtien­drons ce qui devrait être la norme : un finan­ce­ment pérenne des soins de san­té et sa ges­tion par les travailleur.euse.s et les patient.e.s !

La Ministre de la San­té aurait réagi auprès de la presse en décla­rant : “Il faut lais­ser la concer­ta­tion sociale en cours et que ces reven­di­ca­tions s’a­dressent sur­tout au nou­veau futur gouvernement.”

Nous répon­drons donc présent.e.s pour main­te­nir la pres­sion car notre lutte com­mence dès aujourd’hui, et ce pour une durée indé­ter­mi­née ! A nos diri­geants, nous décla­rons : Votre poli­tique est des­ti­née à dis­pa­raître parce qu’elle fait du tort au plus grand nombre et ne sert qu’une poi­gnée de privilégiés !

Nous pen­sons aus­si que nous allons devoir aug­men­ter le rap­port de force et c’est pour­quoi La san­té en lutte appelle à une grande jour­née d’ac­tion et de grève de l’en­semble du secteur.

La san­té en lutte est et res­te­ra un mou­ve­ment démo­cra­tique, soli­daire et déterminé.

Après les applau­dis­se­ments, les matraques ! 

Vio­lences poli­cières lors de la Grande mani­fes­ta­tion de la Santé :

Alors que le Bourg­mestre Close avait déjà ten­té d’in­ter­dire notre mani­fes­ta­tion il y a quelques semaines, le voi­ci en chef de la police qui s’en prend aux soignant.e.s et à leurs sou­tiens. Alors que nous avions un accord pour nous ras­sem­bler jusque 16h00 au Mont des Arts, le bourg­mestre a don­né l’ordre à sa police de nous atta­quer alors que nous fai­sions nos dis­cours de clô­ture. Rien ne peut jus­ti­fier cela !

Nous dénon­çons la répres­sion poli­cière et l’at­ti­tude de la police de manière géné­rale pen­dant notre mobilisation.

Notre ras­sem­ble­ment s’est bien dérou­lé, nous avons res­pec­té l’ac­cord avec la police pour nous ras­sem­bler en groupes de 400. La police est ensuite inter­ve­nue de manière inima­gi­nable contre le per­son­nel soi­gnant et ses sou­tiens. A l’i­ni­tia­tive d’un com­mis­saire dont nous ne men­tion­ne­rons pas le nom, elle a pro­vo­qué les manifestant·e·s avec un dis­po­si­tif dis­pro­por­tion­né, de la vio­lence, des pro­pos dégra­dants et humiliants.

Nous ne com­pre­nons pas pour­quoi les forces de l’ordre nous ont atta­qués alors que nous fai­sions pai­si­ble­ment nos dis­cours de fin sur la place de l’Al­ber­tine. Cette vio­lence gra­tuite est injus­ti­fiée et inac­cep­table. En outre, alors que nous dénon­cions depuis des semaines l’ab­sur­di­té du refus d’un cor­tège qui nous aurait per­mis de res­pec­ter la dis­tan­cia­tion phy­sique, l’en­cer­cle­ment poli­cier s’est avé­ré contraire au res­pect de ces mesures sanitaires.

Par ailleurs, les participant.e.s qui fuyaient la répres­sion poli­cière se sont fait rat­tra­per et arrê­ter. Certain.e.s se sont éga­le­ment fait matra­quer jus­qu’au sang. La police s’est aus­si per­mise d’exi­ger à cer­tains soignant.e.s d’en­le­ver leurs blouses de per­son­nel soi­gnant pour pou­voir les arrê­ter en toute impu­ni­té, l’i­mage d’un poli­cier arrê­tant un.e soignant.e aurait fait bien enten­du mau­vaise presse.

En résu­mé, la police a oeu­vré contre notre ras­sem­ble­ment, pro­vo­qué les participant·e·s et tra­hi l’ac­cord négocié.

En inves­tis­sant de l’argent public dans un tel dis­po­si­tif poli­cier (auto­pompes, plus de 200 poli­ciers mobi­li­sés un dimanche,…), nos poli­tiques ont fait un choix : celui de la répres­sion plu­tôt que celui de la santé.

Nous expri­mons tout notre sou­tien aux per­sonnes arrê­tées et vio­len­tées par la police. Nous tenons à réité­rer que l’in­ter­dic­tion de mani­fes­ter est une atteinte à la liber­té d’expression.

Contact presse :

Fai­za Hirach (FR) 0496239437

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