Nous poursuivons les 3 objectifs suivants :
1. Gagner la bataille du récit
À court terme, nous voulons réfléchir et échanger entre nous pour empêcher qu’un récit réactionnaire ou néolibéral de la crise s’impose dans les esprits. Nous pouvons enrichir et compléter mutuellement les outils des un·es et des autres, et nous pouvons aussi chercher à produire des éléments communs pour un récit progressiste de cette crise et des alternatives.
2. Une mobilisation démocratique pour un nouveau pacte social, écologique et démocratique
Il s’agit de mettre en place un dispositif démocratique qui mobiliserait et articulerait les contributions du monde associatif, des collectifs militants, des syndicats, des mutuelles etc., afin d’initier, préparer et mettre en œuvre, dès l’automne 2020 et jusqu’en juin 2021, des États généraux pour un pacte social, écologique et démocratique. Le contexte a changé et notre société ne peut plus se permettre de reposer sur un pacte productiviste et propriétariste tel qu’il fut progressivement dessiné il y a un peu moins d’un siècle. Mais, comme notre histoire sociale le démontre, un pacte ne se décrète pas, il se gagne par la lutte.
3. Renforcer et faire converger les luttes
L’objectif est de se mettre d’accord de manière large sur les 4 priorités ci-dessus pour nous renforcer mutuellement et créer un front populaire capable de concevoir et porter des conquêtes sociales et écologiques.
Nous sommes conscient·es que pour réussir à créer un front dynamique, légitime et solide dans le temps, il est essentiel de partir des expériences existantes, de les valoriser et de faire remonter des propositions concrètes issues de l’intelligence collective née de l’expérience de l’épidémie et des précédentes.
Les coopératives de couturières, les syndicats étudiants, les organisations paysannes, les réseaux d’initiatives solidaires (colis alimentaires et d’hygiène dans les quartiers, etc.), les équipes populaires, les centres sociaux, les organisations de livreurs, les collectifs de personnes sans-papiers, les associations qui s’occupent des personnes sans-abri, les comités de soutien aux personnes enfermées, les associations de parents de quartiers populaires, les gilets jaunes, les collectifs de chômeur·euses et d’allocataires sociaux, les regroupements d’habitant·es pour la défense des territoires… doivent, avec les autres formes plus « traditionnelles » d’organisation, prendre la place qu’ils méritent dans le champ du débat politique et dans un front commun.
Fort·es de ce rassemblement large et diversifié, et tout en respectant l’autonomie d’action de chacun·e, nous pourrons nous coordonner sur certaines priorités ou agendas afin de « taper sur le même clou » tous et toutes ensemble à différents moments.
Ce front, à la fois espace politique de discussion et outil au service des luttes en cours, pourra alors devenir un moteur puissant pour encourager la solidarité intersectorielle et décloisonner les luttes.